Extrait Roman : récit érotique, d'une fellation de Mathilde faite à son amant Eric dans la voiture
Trouvant le temps long et pour détendre l’atmosphère embuée et surchauffée de sa voiture, je posai ma main sur son genou tout en lui demandant :
- Il est encore loin ton petit chemin Eric ?
- Non. On va le trouver.
- J’espère bien. Je commence à m’impatienter.
Echauffée par la chaleur étouffante de l’habitacle de la voiture, une audace me vint. Une audace d’un goût déplacé, mais qui avait pour but inconscient d’accélérer la découverte de ce petit chemin. Je me mis à caresser le genou d’Eric, en remontant progressivement vers son entrejambe. Je savais que cela pouvait paraître saugrenu, vu la situation désespérée dans laquelle j’étais, mais justement, je m’en foutais.
- Mais que fais-tu Mathilde avec ta main ? Tu me déconcentres.
- Dépêche-toi de trouver ce petit chemin Eric, avant que je n’atteigne mon but.
Je parvins jusqu’à son sexe, que je sentis dur et gonflé sous l’étoffe de son pantalon.
- Oh ! mais comment peux-tu conduire Eric dans de telles conditions de haute pression et de température ? C’est un véritable anticyclone ! Contrairement à ce qui se passe dehors. Il fait beau et chaud dans ton pantalon !
Il s’exclama :
- Ça y est ! Un chemin !
Il arrêta la voiture dans un petit chemin détrempé. Toute cette eau du ciel qui nous environnait, semblait se concentrer dans le désir pressant que j’avais de lui. Tout me mouillait, tout me chauffait et me montait à la tête. L’air ambiant et tropical de la voiture, chaud et humide, attisait tous mes sens. Alors, je me jetai sur Eric en l’enlaçant dans une douce étreinte. Je me pressai tout contre lui. Je voulais le savourer tout en douceur, m’imprégner de ses odeurs, l’enivrer de mes caresses, l’alanguir dans des gestes lents et mesurés. Je voulais, une fois de plus, que la magie agisse, que tout tournoie autour de nous, que le temps suspende son action, que la terre s’arrête de tourner, et que la vie explose dans nos cœurs.
Je me sentais maîtresse de la pluie et du temps, sur ce beau paysage d’Eric, qui se déployait sous mes caresses. Son corps souple et chaud s’offrait à moi. Eric s’abandonnait totalement. Pris d’une chaleur irrésistible, il se déshabilla. J’en fis de même. Ainsi, les deux amants se retrouvaient nus, dans l’habitacle étroit d’une voiture surchauffée. Le ciel avait beau déverser ses tonnes de pluie, chez nous, il faisait beau et chaud.
Nous passâmes tous les deux sur la banquette arrière de la voiture. Nous étions ces deux passagers assis, nus comme des vers, prêts pour un voyage intersidéral.
Qu’il était beau assis comme ça ! Son corps dévoilé dans une posture de voyageur attendant quelque chose : la caresse d’une passagère.
Je contemplai son sexe qui m’attirait irrésistiblement. Ce sexe dur, que de beauté sous mon regard avide ! avec ses veines, comme une icône rougissante. Je savais qu’il se dressait ainsi pour moi, qu’il se gonflait démesurément pour me séduire, qu’il se durcissait pour me fasciner, qu’il me parlait pour me captiver, et qu’il se faisait de braise pour m’attraper. Oui, c’était indéniable, ce sexe d’homme, avait tout dans sa forme, son aspect, sa couleur, son odeur, pour captiver une femme. Cette évidence criante me sautait aux yeux.
Alors, je le pris dans ma main. J’osai du bout des doigts, le caresser. Je manipulai cette manifestation Divine de la Nature, avec une infinie délicatesse, comme s’il s’agissait d’un petit animal fragile.
Un liquide translucide s’en échappa. Il brillait. Eclat d’une eau cristalline. Une larme du ciel perlait à son front lisse et rond comme une boule de billard. Une fente hypnotique s’offrait à moi. Je ne pus m’empêcher d’y poser mes lèvres, puis ma langue, pour goûter à cette perle nacrée. Quelle saveur !
Tout cela en onguent de douceur, s’échappait de son sexe, et m’envahissait la bouche. C’était une langueur océane qui venait à moi en effluves marins, avec ses embruns iodés, ses fruits de la mer, et tout son sel de l’océan. Tout se nappait sur la grève de mon amour. C’était le nectar suprême des dieux à ma bouche. Liquide séminal, liquide sublimissime, eau de la vie en mon port déployé.
Alors que dehors, la pluie battait son plein de froid et de rage, je m’attardais dans une dégustation des plus surréalistes. Ce sexe d’Eric ! Ce mélange, de bruit de la pluie, de chaleur tropicale, de sensation nourricière, et de nos voluptés conjuguées, créait en moi, un vertige, une ivresse profonde. Je ne pouvais contenir plus longtemps mon ardeur instinctive à aller jusqu’au bout de mon voyage, avec lui, ce sexe. J’avais ce désir d’aller encore plus loin.
De l’extase mystique vouée au Dieu Sexe d’Eric, je passai dans un autre monde. Un monde fait de son, de lumière, de musique, de complainte, de chant et de cris. Tout cela allait crescendo. Je pompai ce magnifique dard. Je l’avalai au plus profond de ma gorge. Je voulais plus que tout, recevoir sa divine semence. Cette fois-ci, Eric ne pourrait pas me refuser cela.
Soudain, ce sexe nourricier déchargea en une poussée vertigineuse. Un tsunami gagna tout mon être. Tout m’envahit. Tout s’infiltra en une tumultueuse liquéfaction. Tout s’enfonça dans les profondeurs de mes abysses. J’étais devenue, d’un coup, cette habitante des fonds marins, cette sirène noyée dans une trombe diluvienne.
Une coulée brûlante envahit ma gorge. Un liquide visqueux, comme de la soude caustique, descendit lentement dans mon tube digestif. La dissolution de mon être organique, était entamée. J’avais avalé ma ciguë. Je savais que mon estomac allait souffrir. Et pendant que le poison faisait son chemin, Eric n’en finissait pas d’en revenir. Une fois de plus, il était parti loin, très loin, avec moi ; et moi, j’avais encore poussé les limites de notre amour.
- Mais Mathilde… ne me dis pas que tu as… que tu as…
- Si…
Il était l’heure de se quitter. Le sablier s’était écoulé, le temps avait filé, mais cette fois-ci, j’allais garder une petite part bien physique d’Eric, cette acidité qui me brûlerait un peu l’estomac : son sperme. J’allais garder Eric, ainsi en moi, bien après l’avoir quitté. J’allais me laisser consumer lentement par cette part infime de lui, et mes pensées tout imprégnées de lui, s’incrusteraient au plus profond de mon être délicieusement tourmenté par ces traces de lui encore vivantes en moi.
Françoise Seylac
Résumé et présentation de mon Roman d'Amour