Poésie - Petite synthèse de versification (métrique, vers, rime, enjambement, strophe, forme poétique)
La métrique ( longueur des vers) :
- Viv(e) et preste comm(e) un oiseau :
Nombre de syllabes : 8 ; nom du vers : octosyllabe
- La lun(e) est roug(e) au brumeux horizon
Nombre de syllabes : 10 ; nom du vers : décasyllabe
- Demain, dès l'aub(e), à l'heur(e) où blanchit la campagn(e),
Nombre de syllabes : 12 ; nom du vers : alexandrin
- Et/ j'i/rai/ loin, / bien/ loin, / com/me un/ bo/hé/mi/en,
Nombre de syllabes : 12 ; particularité : bo/hé/mi/en : diérèse
On peut rythmer, à la lecture orale, un alexandrin en plusieurs parties ; la pause légère s’appelle la coupe.
Lorsque la coupe est au milieu, c’est la césure et chaque partie de l’alexandrin s’appelle un hémistiche.
Demain, dès l'aube, à l'heure // où blanchit la campagne,
- Le (e) est muet : à la fin des vers avant une voyelle
Une rime qui se termine en (e) est une rime féminine (campagne /montagne).
Sinon, c’est une rime masculine (oiseau /ruisseau).
- L'enjambement :
Lorsqu’une phrase ou un groupe de mots se termine sur le vers suivant, il y enjambement.
Il existe deux sortes d’enjambement :
Le rejet :
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
Le contre rejet :
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne
Faisait voler la grive à travers l’air atone
La disposition des rimes :
- Rimes croisées :
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, A
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : B
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. A
Je laisserai le vent baigner ma tête nue. B
- Rimes plates :
Quoi ! Nulle trahison ?... A
Ce deuil est sans raison. A
- Rimes embrassées :
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; A
Mon paletot soudain devenait idéal ; B
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal ; B
Oh! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! A
Les strophes :
Mon unique culotte avait un large trou.
— Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Nombre de vers : 4
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. Nom de la strophe : quatrain
— Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes Nombre de vers : 3
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; nom de la strophe : tercet
Nombre de vers : 2 distique
Nombre de vers : 5 quintil
La qualité des rimes :
oiseau Combien de sonorités communes ? 1 [o]
nouveau rime pauvre
fille Combien de sonorités communes ? 2 [i] [lle]
brille rime suffisante
course Combien de sonorités communes ? 3 [ou] [r] [s]
Grande-Ourse rime riche
Les formes poétiques:
- Les formes fixes:
- Un poème de trois trophes semblables de vers plutôt courts : une ode
Une ode est souvent en octosyllabes
- Un poème de deux quatrains suivis de deux tercets : un sonnet
Le dernier vers d’un sonnet s’appelle la chute.
Un sonnet est souvent en décasyllabes ou en alexandrins
- Les formes libres:
- La fable se caractérise par la présence d’une morale (explicite ou implicite). Elle peut être en vers ou en prose.
- Le poème en prose n’a pas de vers ni de rimes mais utilise toutes les autres caractéristiques de la poésie
(figures de style, sonorités)
- Le calligramme est un poème qui forme un dessin sur la page.