Poème : La Fontaine, sonnet, alexandrin
La Fontaine
La mystérieuse coule en nappe souterraine,
En des pays lumineux où niche ma peine.
Elle flâne sur des bancs de sable soyeux,
Où se couchent des matins brûlants et radieux.
Au soir de tous ses caprices, comme une reine,
Elle étanche sa soif dans le flot de mes veines.
C'est pour elle qu'un homme c'est vu malheureux,
Il a trop voulu qu'elle pleure pour ses yeux.
Le mirage accompli ne se voit nulle fois,
Pour celui qui n'a ni sagesse ni la foi.
Seuls les sages et les fous voient ce miracle.
Car la fontaine n'est que trésor de patience,
Pour qui la quête du Graal est une science.
Seuls les élus sauront trouver le tabernacle.
Françoise Seylac
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